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Biodynamie, Steiner and Co…

8 Août 2013

Promesse tenue, allons donc faire un petit tour du côté de la biodynamie…

Depuis le mois de janvier, j’ai démarré une formation en biodynamie, cheminement logique de la démarche agricole débutée il y a une dizaine d’années. Si depuis quelques années la biodynamie commence à être admise en France, notamment grâce à des viticulteurs qui la pratiquent et dont le travail est reconnu, beaucoup considèrent la « chose » au mieux intrigués, au pire comme des pratiques sectaires. J’ai parfois même rencontré des rationalistes cartésiens limite super agressifs…

Comme je n'ai pas d'images illustrant la biodynamie dans mon stock perso, je vous illustre le sujet avec les habitants du coin ;-) !

Comme je n'ai pas d'images illustrant la biodynamie dans mon stock perso, je vous illustre le sujet avec les habitants du coin ;-) !

"Le cours aux agriculteurs" date de 1924, soit un peu moins d'un an avant la mort de Rudolf Steiner. Or, ce n'est pas Steiner qui un jour s'est réveillé en disant "tiens, je vais aller faire un cours aux cul-terreux". Ce sont environ une soixantaine de paysans allemands, qui inquiets de l'industrialisation de l'agriculture (premiers engrais chimiques de Bayer datent de la fin du 19ème...) sont allés voir le père de l'anthroposophie pour lui demander conseil. Donc, la dimension mystique et spirituelle est à la base même de la démarche biodynamique. Chercher la preuve « scientifique » dans la démarche biodynamique est un non-sens philosophique. Tout comme pour l'homéopathie, les fleurs de Bach ou l'aromathérapie. Toutes ces expérimentations partent d'un postulat de base : le monde n'a pas que deux ou trois dimensions, mais beaucoup plus, toutes impliquées les unes avec les autres et que notre société matérialiste a rendu de moins en moins perceptibles... voire a fragilisé.

Abeille sur fleur d'amandier...

Abeille sur fleur d'amandier...

Travailler en biodynamie, c’est bien sûr travailler avec la lune mais il va de soi que nous sommes obligés aussi de tenir compte des impératifs agro-environnementaux.

Et « pire », il y a toute une série de préparats à appliquer (souvent à des doses infinitésimales) après les avoir dynamisées pendant plus d’une heure. Les plus connues sont les 500 (bouse de corne) ou 501 (silice).

Appliquées seules (c'est-à-dire sans amendements préalables, sans une terre avec un humus d'au moins 4%) ces préparations ne rendront pas la terre plus fertile. Elles ne sont là que pour renforcer les puissances telluriques et solaires. Donc oui, c’est beaucoup de boulot en plus, des astreintes assez conséquentes, incompréhensibles dans un univers où le rendement est LA référence par excellence. Parallèlement, Steiner prônait une organisation des exploitations assez novatrice à l’époque : considérant l’exploitation agricole, quelque soit sa taille, comme une entité, il défendait l’idée selon laquelle elle devait être autonome, se libérer des intrants. Présence indispensable donc de l’animal pour produire son propre compost et amender les sols etc.

Biodynamie, Steiner and Co…

Cette année, j’ai passé au mois de mars et avril les préparats 500 et fin juin, la 501. Le fumier des chevaux et des ânesses a été composté (auquel est rajouté aussi différents préparats) et sera épandu à l’automne. Il serait présomptueux d’affirmer au bout de 6 mois une évolution notable. Ceci étant, ces pratiques me semblent participer à l’évolution positive du lieu, à parfaire son harmonie. A vous de me dire si vous avez senti des changements au niveau des légumes :) !

Quand la bête à bon Dieu fait la bête à deux dos, les coccinelles sont maintenant bien installées au Filhol et ont trouvé de nombreuses niches où passer l'hiver

Quand la bête à bon Dieu fait la bête à deux dos, les coccinelles sont maintenant bien installées au Filhol et ont trouvé de nombreuses niches où passer l'hiver

A propos des légumes, cette semaine dans les paniers, une variété d’oignons rouges. C’est la première année que je fais cette variété. Au vu de la météo pluvieuse du printemps, je suis restée très prudente quant à la quantité semée (les oignons rouges ont souvent une moindre résistance par rapport à des conditions très humides) et je le regrette, car ils n’ont pas si mal réagi… A vous de me dire si gustativement ils vous plaisent… afin d’augmenter les quantités la saison prochaine.

Bonne semaine !

Aérien....

Aérien....

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M
Quelque fautes de pensée et d'orthographe se sont glissées dans mon propos précédent...<br /> <br /> L'erreur est mon met favori, Le Cahot mon digestif. (il ne faut pas en abusé, un rien nous déstabilise)
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M
Si c'est un bonheur, il est partagé, avec plaisir (comme on dit par ici).
S
Je ne vois tes commentaires qu'aujourd'hui Marcel ! C'est un bonheur de te lire !
M
Ma chère et tendre Séverine,<br /> <br /> Je partage de manière global ta vision et suis près à justifier ta démarche % à la qualité gustative de ce que tu nous mets .....dans nos assiettes, et ensuite sur nos papilles. (excitées d'impatiences...).<br /> <br /> Aimer être emmené reste un acte de désespoir de l'homme averti...<br /> <br /> j't'adorre.<br /> <br /> Marcel
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S
Effectivement et très belles photos. Bon weekend<br /> Stéphane
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A
Très belles photos!!!!
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